samedi 4 juillet 2015

Brandun Prust

Une journaliste de CBC a croisé mon regard la semaine dernière. Elle tenait une caméra sur mono-pied, je l'ai abordée en premier lieu parce que je la trouvais jolie — il y a-t-il une autre raison pour laquelle un homme aborderait une femme? Son regard, son visage harmonieux, sa bouche, ses lèvres parfaitement symétriques recelaient une ingénuité, plus une capacité à s'émerveiller du moindre petit détail. Elle captait en son et image les réponses des passants à la question : Que pensez-vous du départ de Brandon Prust du Canadien de Montréal. Puis-je répondre à vos questions, lui ai-je demandé, et la jeune femme de répondre : « C'est la première fois que quelqu'un me demande de l'interviewer! »  J'étais absolument étonné de l'aisance avec laquelle la jeune femme — d'origine grecque ou italienne, à en croire ses traits physionomiques et son accent anglophone sobre et délicat — il m'étonnait de constater son aisance à me poser ces questions au ton, et cela me sembla tout à fait étrange et délicieux, plus personnel que professionnel, et l'on riait ensemble, on discourait même de philo, pendant que je relatais un article signé Brandon Prust, lu il y a quelques mois, sur la pertinence des bagarres au hockey. Subjugué par sa beauté, j'ai recouru, maladroitement, au départ prompt et inopiné du jeune homme désarçonné par ces choses qui le dépasse. Et je n'ai  même pas pris un instant pour lui dire combien sa beauté me traversait. Une timidité inoubliable transparaissait sur son visage au moment de se dire au revoir.         

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