Je me suis plongée aujourd'hui dans cette histoire d'amour - platonique? on peut en douter - entre Augusta Holmès et César Franck. La belle, fille illégitime semble-t-il d'Alfred de Vigny, avait mis tous les artistes de Paris à ses pieds, charmés qu'ils étaient par ses dons (de chanteuse, pianiste, compositrice), mais aussi ses boucles insolentes et sa poitrine affolante.
Saint-Saëns lui a proposé le mariage à plusieurs reprises, commettrait même quelques vers pour elle. Elle a été la maîtresse du poète Henri Cazalis, a eu cinq enfants avec un autre poète, Catulle Mendès. Franck qu'elle considérait son « véritable maître » avait-il franchi le pas, trompé sa femme? Quelle importance au fond. L'essentiel est que cette passion dévorante est fort probablement nichée au cœur même d'une de ses œuvres les plus prenantes, son Quintette avec piano, que nous avions jadis entendu ensemble, à Ottawa, lors de cette mémorable excursion, il y a presque 14 ans de cela.
Le plus triste dans tout cela reste que la belle (née un 16 décembre, tiens donc!) est maintenant plus ou moins tombée dans l'oubli, alors que son Ode triomphale avait résonné sur les Champs-Élysées lors des célébrations soulignant le centenaire de la Révolution française en 1889.
Si peu de femmes ont su mener de fond amour, maternité et création. Pourquoi les hommes continuent-il trop souvent de nier leurs dons?
Si peu de femmes ont su mener de fond amour, maternité et création. Pourquoi les hommes continuent-il trop souvent de nier leurs dons?
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