« - Il n’y a plus de lieux, mon lapin. Que des gens. Tu n’es pas au courant? Chacun est sa propre nation, avec son propre blogue. Parce que tout un chacun a quelque chose d’important à dire : les gens publient des communiqués de presse pour annoncer au monde ce qu’ils ont mangé le matin. Nous vivons à l’ère de l’auto-importance. Chacun dans sa bulle. L’endroit où sont les gens ne veut plus rien dire. Pas plus que ceux où j’étais. »
Tom Rachman, Gloire et déchéance des grandes puissances
Choisir de vivre à contre-courant. Refuser le bruit ambiant constant (déjà, celui bien réel, des villes, est non négligeable), les bourdonnements d'égos, les glissements de terrains artificiels, les engouements en série, les personnalités que l'on endosse selon le lieu et l'heure, les interactions qui n'en sont plus, chacun jetant un coup d’œil sur son téléphone, sa montre, les environs, histoire de ne pas rater quelque chose de plus signifiant, de plus « important ». Sirènes qui interpellent le conscient, l'inconscient, le subconscient. Avoir le courage de regarder l'autre dans les yeux, d'apprivoiser son silence, d'appréhender sa densité. Dire seulement si cela est nécessaire. Agir.
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