Malgré la chaleur, je me suis assise au piano presque trois heures cet après-midi. Bach d'abord - comme je ne connais pas suffisamment le Clavier bien tempéré et pourrais y travailler jusqu'à ma mort! -, puis Mozart: deux fois le Rondo en la mineur (tu sais l'amour que je porte à cette pièce trop peu jouée) et puis sept sonates, de celle en la mineur justement jusqu'à la dernière, avec trois oubliées volontairement.
Si je n'avais qu'une seule partition à sauver, ce serait celle-là, parce qu'elle est remplie d'annotations, de ma main (doigtés, analyses harmoniques, qualificatifs de personnages pour bien cerner un motif mélodique) et de celle de professeurs, particulièrement d'Harvey Wedeen, avec lequel j'ai travaillé plusieurs sonates quand j'étais à Philadelphie. Quand mon œil attrape un de ces commentaires, je ne peux m'empêcher de m'y arrêter une seconde, mais aussi d'avoir la curieuse impression qu'il est à mes côtés, tout comme la Lucie d'alors. Bien étrange trio...
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