mercredi 1 juillet 2015

Disperser

Journée fériée en principe... Je me suis dit que je prendrais mes courriels et puis que je mettrais la machine plus ou moins à off:  aller s'éclater à la zumba, lire, regarder un film, peut-être cuisiner un pesto de fleurs d'ail. De petites choses qui finissent par s'additionner, avant de retrouver Jamie Cullum à la Maison symphonique.

La période estivale est généralement moins dense côté boulot (même si je commence à couvrir demain le Festival Montréal Complètement Cirque), ce qui me permet habituellement de me poser, de réfléchir, de retrouver le piano. Pour l'instant, aucune accalmie, même si je l'espère une fois le festival terminé. Au contraire, de nouveaux clients, apparus presque par magie pour combler le manque à gagner lié au démantèlement des blogues Analekta. Une porte s'est fermée, une autre s'est ouverte.

Pas de disponibilité réelle d'esprit pour la musique (je me sens crispée juste à la pensée de m'asseoir trois ou quatre heures à l'instrument) ou l'écriture. J'ai découvert dans le fond d'un tiroir un projet de roman, une série de notes prises dans un calepin en 2006 - il y a un siècle, il y a une éternité. Je l'ai feuilleté rapidement, n'osant pas m'y plonger plus avant. Comme si j'avais peur d'une certaine façon de ce que je pourrais y trouver, que cela pourrait me forcer à balayer du revers de la main le projet de roman épistolaire, pourtant entamé.

Pourquoi cette peur par rapport au geste de création? Pourquoi cette impression de dispersement, que je sens aussi chez toi ces jours-ci, même si tu es visiblement emballé par tous les projets sur lesquels tu travailles, sur les contacts qui s'établissent? Que sommes-nous encore en train de fuir?

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