Début juillet. Comme chaque année, les trottoirs ont été envahis de meubles abandonnés, de boîtes défoncées, les poubelles débordent. Peu de mouvement cette fois sur ma rue et tous sauf un en amont de la date fatidique. Je me suis revue un instant, il y a un peu plus de deux ans, à gérer une chaîne de boîtes qui progressait à une vitesse étourdissante. Un crachin froid dehors, presque automnal. Pourtant, une telle chaleur m'entourait ce jour-là.
Chacun avait souhaité faire sa part, s'inscrire en toute amitié comme témoin de cet envol. Le piano avait résonné, des rires fusé. Certains avaient rangé la cuisine, d'autres décidé de remplir mes bibliothèques. Une fois tout le monde parti, nous réorganiserions le tout calmement, à deux: littérature québécoise, littérature étrangère, littérature allemande, théâtre, essai, poésie, les deux étagères de PAL...
Quelques heures après, impossible d'apprivoiser entièrement le silence; l'appartement bourdonnait encore de tant d'amour.
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