Tout le monde a déjà connu une rupture. Mes ruptures les plus douloureuses sont celles d'amitié. Tu te souviens d'Alexandre, qui fut mon mentor et ami pendant quatre ans, lui qui, du jour au lendemain, avait décidé de mettre un terme à notre amitié. Coup dur s'il en est un, j'avais pleuré une partie de la nuit, consolé par la nouvelle flamme que je commençais à fréquenter. Mon admiration pour cet homme — qui avait deux fois mon âge — était telle que je n'avais pu faire autrement que suivre son exemple. Quelques heures plus tard, je rompais avec la jeune femme que je commençais à aimer. Je l'ai longtemps regretté.
Il y a quelques mois, j'ai croisé un homme : jeune quarantenaire, photographe et vidéaste, il tournait un court métrage au café. Après quelques mots échangés, il me demandait de tourner une scène. Je me suis rapidement pris d'affection pour cet artiste fragile et hautement susceptible. Sa fracture émotionnelle fusait de tous côtés, et moi j'espérais lui fournir un peu de ma lumière. Ça n'a pas fonctionné, l'homme est têtu comme une mule. J'ai donc dû couper les ponts, c'était il y a quelques jours.
Il me promettait la lune, me traitait comme si j'étais sa blonde (c'est toi qui me l'a dit). Tout ceci me fait mal, parce que cette hachure me semble aussi inattendue que ridicule, ridicule parce que tout ce temps, j'avais affaire à un homme puéril.
Il aimait quand je lui jouais du piano — cette image m'est douloureuse, plus que toutes les autres.
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