Deux concerts Salle Pierre-Mercure, l'un solo, une carte blanche à 17 h, l'autre en compagnie de Piers Lane à 20 h. Stupeur dans la salle lors du premier lorsque Marc-André Hamelin demanderait aux critiques de quitter la salle. Coup d'épée dans l'eau, ceux-ci n'ayant pas daigné se présenter au récital, mais uniquement en soirée. Incapable de faire face une fois de plus aux commérages et à la médisance, il a posé ce soir-là un geste qu'aucun interprète n'aurait jamais même envisagé. Certains le qualifieraient de folie, d'autres en loueraient le courage.
Au programme, Alkan (Hamelin venait tout juste d'enregistrer pour Hypérion sa Symphonie pour piano seul, une oeuvre magistrale) et Schumann (la Fantaisie). Un programme romantique jusque dans ses moindres débordements. Une leçon de contrôle comme souvent avec Marc-André qui fréquentait encore alors les « curiosités » plus que les grands canons du répertoire.
Je lui avouerai peut-être la prochaine fois que je le verrai que c'est ce jour-là que tout a basculé pour nous. J'entends déjà son incomparable rire.
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