Quel bonheur de
savoir son travail enfin lu, chanté, entendu, et pourquoi pas compris, par autrui. J’aurais
aimé être présent, non seulement pour entendre le travail des autres artistes
vis-à-vis ton texte, mais aussi pour être témoin de ta réaction, soit l’accueil
de ce cadeau.
Donner corps à
une oeuvre, la recevoir par voie interposée, en provenance d’un média différent; c’est
ainsi que les paroles deviennent chanson, le livret opéra. Ceci me
rappelle la nuit que nous avions passée ensemble, il y a quelques années, dans le cadre de la Nuit Blanche. Des centaines de lampions éclairent la
cathédrale, la vie nous invite à faire un souhait. Au-delà de l’incantation
du moment, la certitude que notre présence là-bas est tout sauf un hasard, éprouvés que nous sommes de la nécessité de déposer cette pierre à l'orée d'un nouveau commencement. Sur un petit parchemin, tu consignes, en notre nom, le voeu
suivant : parvenir à accepter, puis concrétiser la portée du geste créateur.
La nuit
resplendit dans son atmosphère de bonté, la chaleur environnante nous fait même
oublier le froid hostile dehors. Je prends conscience, pour une énième fois, de la
présence de l’alliée précieuse que tu es, pilier indéfectible pour la terre de mon esprit.
La lecture de
ton texte, évènement majeur dans la vie de tout écrivain, que tu relates si bien, me confirme que la rencontre avec autrui est le but ultime de l’art.
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