J'avais écrit sur la voix hier, au sens réel autant que spirituel et ma soirée au FTA en aura certainement été le prolongement. Certes, j'allais voir un spectacle de danse, Data, réflexion sur la place de l'homme dans le monde, sur la spiritualité qui disparaît (à prendre ici dans le sens plus large), sur le contact aussi avec la nature. (Le règne minéral était représenté sur scène par une énorme structure métallique.)
La chorégraphie - et surtout l'interprétation, magnifique et intense - de Manuel Roque valait certainement le déplacement, mais une chose est venue me chercher plus que tout, de façon primaire, m'a purifiée d'une certaine manière: le Requiem de Fauré qui servait de canevas (avec quelques arrêts entre les mouvements, ici et là, afin que la gestuelle se déploie seule), une page souvent bouleversante.
Oui, tout le monde connaît sans doute le « Pie Jesu », moment de grâce s'il en est un (le seul Pie Jesu selon Saint-Saëns, « comme l'Ave verum de Mozart est le seul Ave verum »). Pourtant, plus j'écoute le Requiem, composé pour un simple quidam viens-je d'apprendre (Les proches qui le pleuraient ce jour-là ont-ils même réalisé l'ampleur de ce qu'ils entendaient?), plus j'aime en extraire des couches de sens, au niveau harmonique autant que mélodique, me laisser ensorceler par la palette absolument radieuse qu'y a adopté Fauré.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire