Je me baladais au centre-ville hier dans le cadre des Francofolies. Notre ville superbe, notre centre-ville audacieux, pétulant de ses fleurs enjolivantes, de ses gratte-ciels aux longues jambes pleines de nostalgie. La grande ville invite naturellement à l'accroissement de possibilités. C'est pourquoi elle fait peur à beaucoup de gens. Quelques membres de ma famille (ceux-ci demeurent à Laval ou dans la Rive-Nord) n'osent pas se rendre à Montréal parce qu'il est difficile d'y garer l'auto. (J'avance tout ceci avec ma plus grande affection pour eux). J'estime que c'est là un prétexte pour ne pas affronter la poésie, la magie turbulente, la grandeur symphonique de notre ville. Le refus de la mise en danger, la récusation du péril sont, on le sait bien, le commencement de la mort de soi, ou le vieillissement prématuré de l'âme. J'ose croire que ceux qui ne sortent pas de la maison sont aussi ceux qui chaque jour oublient les vertus de la lecture.
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