Il y a
quelques mois, j’écrivais dans mon moleskine que d’aimer lire simplifie grandement
ma vie, me permettant notamment un accès plus direct et plus aisé aux choses
qui m’entourent — Il est presque tout de lire, disait Alain. Bien que j’aie
toujours aimé la lecture (je fus toujours, et ce dès ma première année à
l’école primaire, le lecteur préféré de mes professeurs), je lui ai toujours préféré
la musique, découverte à six ans, par le biais d’une cassette de musique
classique que ma mère apporta du travail. Ainsi, j’ai fait mes premiers pas dans le
monde de l’art par la musique. Le jeune lecteur que j’étais demeurait actif
grâce à l’encyclopédie familiale, au Petit Larousse (un cadeau de ma mère), et
surtout grâce aux bandes dessinées empruntées chaque semaine à la bibliothèque.
Cela a retardé l’éclosion de l’amoureux de littérature en moi, c’est
pourquoi j'ai attendu d'avoir 25 ans avant de lire le tout premier roman de ma vie : L’étranger de Camus. Époustouflé, j'empruntais la semaine suivante Humain trop humain de Nietszche,
Les Pensées de Pascal et Regards et jeux dans l’espace de
Saint-Denys Garneau. La même semaine, ou peut-être la suivante, j’achetais dans
une bouquinerie les oeuvres complètes de Nelligan. Par ce dernier, pour la première fois de ma vie, j'ai versé une larme en lisant.
Est-il
nécessaire de dire qu’on ne cesse jamais d’apprendre à lire; comme on ne cesse
jamais d’apprendre à écrire. Et parlant du souci de lire toute l’oeuvre d’un
auteur, sujet initiateur de ce billet, je pense à notre amie Olivia, qui, lorsque
je l’ai vue la dernière fois, l'année dernière, poursuivait sa lecture de toute l’oeuvre
de Thomas Bernhardt.
Lire
intégralement les auteurs que nous aimons ne suffit pas. Il faut aussi les relire.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire